vendredi 20 mai 2011

Le prix de la culture

Je continue après quelques jours (disons plutôt semaines) de silence depuis mon dernier post sur deux publicités. En écrivant ce dernier billet, j'avais sans cesse à l'esprit un livre - et son adaptation cinématographique -  qui veut dévoiler le monde de la pub. J'étais tombée sur ce livre un peu par hasard, parce qu'il avait fait grand bruit, que l'auteur - Frédéric Beigbeder - commençait à être bien connu et que j'avais été accroché par la quatrième de couverture. Si le concept d'écriture est assez sympa, avec un changement de pronom de personnel à chaque nouveau chapitre et une clotûre par un sloggan publicitaire accrocheur, il n'en reste pas moins que 99 francs ressemble plus à un produit médiatique oscillant entre documentaire et fiction. Si les six premières pages sont un concentré de cynisme et d'humour noir, le reste délaie beaucoup trop la sauce pour qu'elle prenne.  J'ai également vu le film sorti il y a quelques temps - notamment parce que j'aime beaucoup Jean Dujardin - et l'ait trouvé assez fidèle, les acteurs très bons - et on y rit de manière mitigée. Le tout est donc assez provoc', comme on peut s'y attendre d'un film traitant d'un tel sujet - avec trop de trashitude pour mon petit coeur tendre.

Le prix de la culture, c'est également le prix des livres que je subis en ce moment. Revenant bientôt dans mon pays natal, je fais le plein de livres québécois - parce qu'il y a une sacrée différence avec les frais d'exportation. Donc, si vous avez des bons livres québécois, à me conseiller, je suis preneuse (j'ai déjà Marie Chapdelaine, Louis Gauthier et hésite pour les Tremblay - les Chroniques du plateau Mont Royal
sont quand même à 50 dollars !). 

Alors pour plus de "produits littérarisés", de conseils bison futé et de livres du pays de la poutine et de l'orignal mariné,

Restez Branchés.

N.D.

«En ce temps-là, on mettait des photographies géantes de produits sur les murs, les arrêts d'autobus, les maisons, le sol, les taxis, les camions, la façade des immeubles en cours de ravalement, les meubles, les ascenseurs, les distributeurs de billets, dans toutes les rues et même à la campagne. La vie était envahie par des soutiens-gorge, des surgelés, des shampoings antipelliculaires et des rasoirs triple-lame. L'oeil humain n'avait jamais été autant sollicité de toute son histoire"

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